Cfa
Championnat
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24 janvier 2015 12:40
Jura Sud Foot
NC
12:40 - 24 janvier 2015
NC
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Battus à la roulette

 

Sur une surface de jeu abondamment enneigée, mais jugée praticable par l’arbitre, l’US Raon-l’Etape a concédé sa troisième défaite consécutive à domicile face à Jura Sud. Sans montrer l’envie de vouloir sortir de la zone rouge.

 

Stade Paul-Gasser, pelouse enneigée, neige incessante en première période, intermittente en seconde, 156 spectateurs, arbitrage de M. Meyer, assisté de MM. Pierrot et Barenton ; avertissements à Raon-l’Etape : Mboma (30e), Povoa (66e), Ba (90e) ; à Jura Sud : Rebolloso (41e), Grampeix (74e).But : Partouche (35e).Raon-l’Etape : Lambay – Mboma, Ba, Keita, Brafine – Khoulaïfa (puis Géhin, 71e), Nyamwisi, Johansen – Branger Engone (puis Patin, 58e), Hsini, Povoa.Jura Sud : Brocard – Rangoly, Dutot, Grampeix, Saidou – Deletraz – Bidouzo, Abezad, Partouche (puis Miranda, 89e), Oliveri – Rebolloso (puis Mbaiam, 78e).

 

A 16 h 15, la décision était prise. M. Meyer, l’arbitre venu du Rhône, maintenait la tenue de ce match de la seizième journée sur une pelouse du stade Gasser recouverte d’un épais manteau blanc. Bénévoles et éducateurs, pelles à la main, aidés d’un tracteur que le gardien de but du cru, Romain Lambay, paysagiste de profession, avait gracieusement mis à disposition, se multipliaient pour rendre présentable l’aire de jeu. L’accalmie ne dura qu’un temps.La neige reprenait ainsi ses quartiers et malgré l’envie légitime des deux coachs de remettre à plus tard les débats, le référé validait sa première idée. La suite ne lui donnera pas tort, en dépit d’une surface de jeu pas propice aux mouvements d’envergure et autres circonvolutions. Les requêtes initiales n’y feraient donc rien. « J’avais dit avant le coup d’envoi et je le confirme, je n’étais pas content de jouer car les conditions étaient dangereuses pour la sécurité des joueurs », s’emportait Pascal Moulin, le coach de Jura Sud une fois la victoire de son équipe compostée. Les acteurs devraient alors composer avec de l’or blanc, pas vraiment l’ami de ceux qui devaient en découdre. « C’est plutôt un temps pour une sortie en raquette que pour jouer au football », ironisait l’entraîneur visiteur, mimant un skieur de fond alors que l’échauffement tirait à sa fin.Bref, il y allait donc avoir un match. Les premiers échanges montraient que le ballon roulait parfaitement et qu’il rebondissait tout autant, mais c’était sans tenir compte des chutes de neige incessantes et abondantes qui enveloppaient l’enceinte raonnaise. Dans ce contexte pas franchement idéal et réjouissant (la seconde période était toutefois disputée sous un ciel plus clément), Vosgiens et Jurassiens tentaient tout de même de montrer le meilleur. Cela était, à l’évidence, loin d’atteindre des sommets, mais les deux rivaux avaient au moins le mérite d’essayer.« Un spectacle navrant »L’US Raon-l’Etape mettait le nez à la fenêtre en premier, mais deux frappes successives étaient détournées en corner par la défense du dernier seizième de finaliste de la Coupe de France (6e). Des Jurassiens qui montaient en puissance et qui, rapidement, affichaient plus de percussion que leurs hôtes. Un double contre favorable offrait à Partouche l’occasion d’ouvrir la marque, mais la frappe du joueur formé au Paris Saint-Germain fuyait le cadre (12e). Ce n’était que partie remise pour le meneur de jeu jurassien. A la faveur d’un centre au cordeau d’Oliveri, gaucher placé à droite, Partouche touchait le jackpot en trompant Lambay d’une imparable frappe croisée (35e). Deux minutes auparavant, le portier local avait mis en échec Abezad, dont la frappe à ras de terre motivait une parade du pied de Lambay.Les Raonnais avaient moins de facilité à se projeter vers l’avant que leurs adversaires, mais il n’empêche qu’un centre de Hsini, qui longeait la ligne, aurait pu permettre à Johansen de placer les siens aux avant-postes, mais l’ex-professionnel était devancé par Rangoly (15e). Ce même Johansen déposait ensuite un coup franc sur le crâne de Nyamwisi, mais cela filait à côté de la cage de Brocard, qui ne sera plus inquiété avant la pause (24e).Si Rebolloso, un poil court sur une remise de Partouche, plaçait la première banderille du deuxième acte (48e), ce sont les Raonnais qui s’adjugeaient la mainmise de la deuxième partie de la rencontre. Par la force des choses et d’un résultat qui ne faisait pas les affaires d’une équipe qui concédait, en définitive, un troisième revers de rang dans son antre. Sans véritablement combattre. « Je suis attristé du spectacle navrant que l’on a montré aux gens qui avaient fait l’effort de venir au match », soufflait le coach local Jean-Philippe Séchet. Pourtant, Povoa, dont la lourde frappe était claquée par Brocard au-dessus de sa latte (59e) ; Nyamwisi dont le tir de loin contraignait Brocard à se coucher (68e) et Hsini qui reprenait un centre de Keita (87e), avaient les opportunités de sauver le minimum. Cette poussée était vaine et renvoyait les Raonnais vers leurs chères études. Hier, en tout cas, ils n’avaient jamais su dompter les éléments contraires, qui n’étaient pas seulement ceux envoyés par le Tout-Puissant

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