27 février 2019 à 19:18
PIERRE CLAVIER : L'INTERVIEW
Tu as connu samedi à St Louis ta première titularisation de la saison en N3. Comment s'est déroulée cette rencontre pour toi ?
Il est vrai que c'était ma première titularisation cette saison. Maintenant, établir un bilan personnel importe peu, on va retenir la victoire.
Quel était ton état d'esprit à la pause, alors que St Louis menait au score contre le cours du jeu ?
Frustré forcément quand on prend deux buts sur coups de pieds arrêtés, mais certainement pas abattu ! On sentait que l'on pouvait marquer sur chaque offensive.
Tu es joueur très expérimenté, tu as connu les heures glorieuses du club, cette époque où Richard Déziré savait pouvoir compter sur des guerriers en toute circonstance. Samedi, l'équipe a su renverser une situaton mal embarquée, justement comme lors de ces années glorieuses. Est-ce que tu as essayé de faire partager ton expérience de ce genre de situation au groupe ?
Difficile de comparer ces deux périodes. Les mentalités ont tellement évolué, et pas forcément dans le bon sens. La notion d'effort, de don de soi ont tendance à disparaître du jargon footballistique.
On en parle un peu...
Comment vois-tu la suite de la saison ? Penses-tu que l'équipe va effectuer un redressement ou crains-tu qu'elle ne joue le maintien jusqu'au bout ?
Tout va dépendre des 2-3 prochains matchs.... On est qu'à 3 points du 6ème . Soit on prend le bon wagon avec des résultats positifs, soit ce sera la lutte jusqu’à la fin.
Tu as débuté la rencontre sur le couloir droit de l'attaque. Tu l'as terminé arrière latéral. A quel poste te sens-tu le plus à l'aise aujourd'hui ?
On va dire que j'ai débuté plutôt dans une défense à 5 sur le côté droit. L'objectif était de retrouver une certaine stabilité défensive. Menés à la pause, on est passé à 4 derrière. Maintenant je préfère latéral...
Si mes chiffres sont justes, tu as joué ton 181ème match de championnat sous les couleurs de l'U.S.RAON. Ce qui te place en 9ème position, juste devant Romain Lambay et ses 179 matchs, et plus très loin d'Halil Toraman et Hassan Benkajjane qui en comptent respectivement 182 et 183. Comment tu expliques une telle longévité ?
Beaucoup de gens me parlent d'hygiène de vie. Bien sûr que ça a une grande importance pour durer dans le sport. Mais moi, je mettrais en priorité la passion. Je n'éprouve aucune lassitude, j'aime toujours autant m'entraîner, jouer, et j'en ai besoin. Cela fait parti aussi de mon confort mental.
Les joueurs qui évoluent à bon niveau jusqu'à un certain âge sont souvent des gardiens. Cela semble moins évident pour les joueurs de champ, surtout pour les joueurs offensifs. Ce n'est pas trop difficile de tenir le rythme entre les entraînements et les rencontres ?
Physiquement parlant c'est gérable. J'adapte mes entraînements, en général je fais l’impasse sur une séance.
Là où ça se complique, c'est avec l’emploi du temps de la famille. Mes deux fils jouent au foot, ont deux séances hebdomadaires, chacun à des lieux et jours différents, plus les matchs le week-end...
Tu évolues régulièrement, surtout en équipe réserve, avec des joueurs qui pourraient presque être tes enfants. Est-ce compliqué de côtoyer la jeune génération ? Est-ce qu'ils sont à l'écoute d'anciens comme toi ?
Comme je l'ai dit précédemment, les mentalités ont changé. A l'époque, un éducateur avait pour seule préoccupation le sportif. Aujourd'hui, chez les jeunes, c'est d'abord gérer les comportements, attitudes, et autres... Donc pour m'écouter, qu'ils arrivent déjà à l’heure !!
Depuis le début de saison, tu as régulièrement évolué en équipe réserve. Malgré la dernière défaite contre Golbey, crois-tu la montée encore possible ?
La réserve de Thomas Gilles a fait un excellent début de saisons en terminant champion d'automne. Maintenant, faire monter une équipe B reste compliqué. On est tributaire du dessus avec des renforts par moments et d'autres pas.
Mais j'y crois !!!
Merci Pierre pour ta disponibilité !
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