10 décembre 2019 à 20:13

JULIEN MASSON : L'INTERVIEW

Julien Masson : « On peut s’attendre à un match équilibré »




Malgré son jeune âge (19 ans), Julien Masson a réussi à s’imposer dans le dispositif mis en place par Michaël Grand au point de devenir un des éléments clés de la réussite raonnaise en ce début de saison. Une revanche pour celui qui a vu se fermer les portes du monde professionnel l’été dernier alors qu’il était au centre de formation Troyen.

Julien, le week-end dernier vous avez obtenu une brillante qualification (6-2) aux dépends de Boulay. Quel retour peut-on faire sur cette rencontre ?

Julien Masson : C’était un match qui paraissait équilibré au début, mais on s’est facilité la tâche avec un premier but inscrit rapidement. Ils n’ont pas réussi à trouver des failles dans notre défense pour nous mettre en danger. On a tous été impliqués dès l’entame parce qu’on savait qu’en coupe, il y a beaucoup d’exploits ou de retournements de situation. Donc on a pris la rencontre comme un match normal, sans faire attention à l’écart hiérarchique entre les deux équipes.

Vous connaissez votre adversaire des 1/32ème de finale, et ce n’est ni plus, ni moins que le Lille OSC, une des meilleures équipes de France. Que vous inspire ce tirage ?

J.M. : C’est un tirage difficile mais on essayera de jouer notre jeu, en dépit du fait que les chances sont réduites quand on joue une Ligue 1. Pour le club, pour le staff, c’est un bon tirage et on essayera de leur rendre ce qu’ils ont fait pour nous. Cela étant, on savait que si on passait les tours, on allait tomber contre une grosse équipe donc autant le faire maintenant. Puis, pour moi, qu’importe l’équipe en face, ça aurait été un bon tirage donc on jouera de manière normale, en essayant de prendre ce match, comme les autres, avec sérieux, concentration et en effectuant une bonne
entame de match, ce qui détermine le reste de la rencontre.

L’un des inconvénients de la coupe de France est qu’elle incite à savoir jongler entre elle et le championnat, quelle est la méthode pour gérer du mieux possible cette transition ?

J.M. : Il n’y a pas de meilleur moyen, on savait qu’avant le match de Metz, on allait enchaîner quatre matchs déterminants pour la suite de la saison avec Sarre-Union, Boulay et Prix-les-Mézières, le tout avant la trêve. On avait à cœur de bien finir l’année 2019 avec un maximum de victoire et de points pris donc on va essayer de finir en beauté.

Raon-l’Etape n’est pas la seule équipe dans cette situation, puisque Prix-les-Mézières, votre adversaire, s’est aussi qualifié en éliminant le Quevilly Rouen Métropole (N1). A quoi faut-il s’attendre ?

J.M. : On peut s’attendre à un match équilibré puisqu’ils sont dans la même optique nous : c’est-à dire vouloir gérer le championnat et la coupe de France en même temps. Il faudra prendre ce match au sérieux et faire abstraction des autres rencontres déterminantes pour le haut de tableau dans le groupe. On se concentrera sur nous et on prendra le maximum de points possible.

A titre personnel, tu t’es imposé dans le groupe malgré le fait que tu n’aies que 19 ans, quels sont tes secrets ?

J.M. : L’âge ne fait rien, c’est surtout l’état d’esprit et l’envie de bien faire qui déterminent la place d’un joueur dans un club. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour avoir une place importante dans l’équipe et jouer un maximum de matchs.

Pourtant ton parcours n’était pas celui que tu espérais, toi qui étais au centre de formation de Troyes. Comment as-tu fait pour rebondir de cette manière ?

J.M. : Quand on est viré d’un centre de formation ça fait d’abord mal au cœur, et ensuite, on a du regret par rapport à notre famille qui nous a aidé dans ces épreuves. Mais comme tout bon croyant, la foi en Dieu fait que je me suis relevé et que j’ai voulu chercher d’autres objectifs quitte à partir à 300 kilomètres de chez moi pour me relancer. Cet été, mes agents étaient en discussion avec Mike (N.B. : Michaël Grand, l’entraîneur) et ils ont trouvé un accord pour me faire venir.

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